Les trois principaux indices boursiers américains ont tous chuté aujourd'hui, le S&P 500 en baisse de 0,97 %, le Nasdaq 100 de 1,61 %, atteignant un plus bas de deux semaines.

Les principales causes proviennent de deux directions : d'une part, les données sur l'emploi ont été décevantes. Selon Challenger, l'entreprise de recrutement, le nombre de licenciements en octobre aux États-Unis a atteint son plus haut niveau en 22 ans, avec une augmentation de 175,3 % en glissement annuel pour atteindre 153 000, portant le total annuel à plus d'un million de suppressions d'emplois. Dès la publication de ces chiffres, le marché a commencé à se montrer pessimiste quant au marché du travail américain.

D'autre part, le secteur des semi-conducteurs a connu une chute généralisée. AMD a chuté de plus de 7 %, Qualcomm de plus de 4 %, et Nvidia, Intel, ARM, entre autres, ont également été affectés, faisant du secteur des semi-conducteurs la zone la plus touchée aujourd'hui.

Cependant, il existe aussi des facteurs de tampon. Le rendement des obligations américaines à 10 ans a reculé de 7 points de base à 4,09 %, ce qui a conduit le marché à parier sur une poursuite de la baisse des taux par la Réserve fédérale. De plus, la saison des résultats du troisième trimestre a été brillante — 81 % des actions composant le S&P 500 ont dépassé les attentes, ce qui a soutenu une baisse moins violente.

Par ailleurs, la fermeture du gouvernement américain entre dans sa sixième semaine, établissant un record de plus longue paralysie, ce qui continue de peser sur le moral du marché. Le président de la Réserve fédérale de Chicago, Goolsbee, a également refroidi l'enthousiasme en déclarant que la fermeture du gouvernement entraîne une absence de données sur l'inflation, ce qui le rend encore plus inquiet quant à une nouvelle baisse des taux par la Fed.

Lors de la réunion de la Réserve fédérale du 9-10 décembre, le marché n'anticipe qu'une probabilité de 69 % d'une baisse de 25 points de base des taux.